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Le chevalement du Puits Saint-Quentin de Rimogne

Rimogne, ses ardoisières

Les premières concessions d’ardoise à Rimogne, autrefois appelée écaille, remontent à 1158, mais son exploitation est plus ancienne. Ce sont les moines des abbayes de Signy, Foigny et Bonnefontaine qui les exploitent jusqu’au 16ème siècle, lorsqu’ils vendent leurs possessions.

En 1702, Jean-Baptiste Collart marque le début de l’industrialisation des sites et il faut attendre 1779 et Jean-Louis Rousseau pour que la Grande Fosse soit convenablement exploitée.

Reproduction Plans et coupe d’une ardoisière de Rimogne (Ardennes) au XVIIIe siècle
D’après Diderot et d’Alembert 1751-1772, T. 23, 1761 : Ardoiserie de la Meuse

Le 14 octobre 1831, « la Compagnie des Ardoisières de Rimogne et de Saint-Louis-sur-Meuse » est constituée. Au fur et à mesure, elle rachète les autres exploitations concurrentes, Truffy et Pierka (créées en 1836), la Fosse aux Bois (créée en 1839), la Rocaille (créée en 1840), Richolle (crée en 1842).

A la veille de la Première Guerre mondiale, la compagnie emploie 600 ouvriers environs. Il faut attendre l’après guerre et 1930 pour que les ardoisières retrouvent leur niveau maximal.

La Seconde Guerre mondiale et l’arrivée sur le marché d’autres matériaux de couverture moins onéreux annoncent le déclin. Malgré une dernière modernisation avec le chevalement du Puits Saint-Quentin inauguré en 1961 et le rachat de ses principaux concurrents ardennais Renaissance et Saint-Joseph à Fumay, les ardoisières ardennaises cessent définitivement leurs activités en 1971.

Ne subsiste que la SICA (Société Industrielle et Commerciale Ardennaise) créée en 1934 et utilisée dans un premier temps pour réduire en poudre les déchets produits par les ardoisières. Elle est située sur le territoire de la commune d’Harcy.

Le Puits Saint-Quentin

L’exploitation de la fosse Saint-Quentin, anciennement Halle Voie ou Hallevoye, remonte au 16ème siècle. Les droits appartenant aux Seigneurs de Rimogne et du Châtelet sont rachetés en 1702 par Jean-Baptiste Collart qui exploitera les tréfonds pendant une vingtaine d’années. En 1785 sous la direction de F. L. Pillon, Saint-Quentin emploie 45 ouvriers et est la principale concurrente de la Grande Fosse, mais entre tout comme elle, dans le capital de la Société des Ardoisières de Rimogne et de Saint-Louis-sur-Meuse en 1825.

En 1843, un puits est creusé sur 120 mètres de profondeur afin de pouvoir remonter l’ardoise dans des barils (wagonnets fermés).

Fosse et ateliers de Saint-Quentin vers 1865
Gravures par Bescherer d’après des photos d’Emile Jacoby
Les ardoisières de Rimogne Loïc Delafaite

La fosse est abandonnée au début du 20ème siècle (1906), alors que Gilotaux, directeur des ardoisières, vient de faire creuser un ouvrage pour connaître une nouvelle couche d’ardoise à exploiter.

En 1947, un plan des travaux du fond de la fosse est dressé.

Enfin, elle cesse définitivement ses activités en 1971, comme l’ensemble ardoisier de Rimogne. Ne subsistent qu’une partie des ateliers et le chevalement.

Il faut attendre la fin des années 1950 pour que se concrétise le renouveau de la fosse.

Le chevalement du Puits Saint-Quentin

C’est à la fin des années 1950, fin de la direction de Derancourt et début de celle de Guillain que l’on décide de rouvrir la fosse Saint-Quentin :

« Rappelons aussi qu’à l’époque, le bassin ardoisier a montré de sérieux signes d’épuisement après la Seconde Guerre mondiale, et que la société des ardoisières a décidé de relancer la production de la fosse Saint-Quentin, abandonnée depuis un certain temps pour relancer sa production » relate Christian Schneider, ancien directeur général des ardoisières.

Pour cela, il faut commencer par casser à la barre à mine le « couvercle », une énorme plaque de béton qui assurait la sécurité du lieu.

Le Puits ouvert, il faut consolider ses parois. A cet effet, à partir de 1958, ce sont les ouvriers maçons de la Compagnie des ardoisières qui fabriquent les parpaings nécessaires à la réalisation d’un cuvelage sur une hauteur de 23 mètres. Tout autour, le sol est également consolidé car il n’est constitué que de déchets. Le 30 juillet 1960, ces premiers grands travaux sont terminés.

C’est la société Venot et Cie qui a la charge de l’assemblage du chevalement. Cette entreprise de constructions métalliques basée à Onnaing dans le Nord est spécialisée dans le montage de chevalements pour les mines de charbon.

Plaque de la société Venot & Cie sur le chevalement du Puits Castan à Villanière (Aude)

L’immense mécano, ou officiellement plan B27811, est assemblé pièce par pièce, poutrelle après poutrelle, jusqu’au toit recouvert d’ardoises.

La tour qui domine le puits s’élève à 25 mètres. L’édifice est doté à son sommet d’un treuil d’extraction auquel est suspendue une cage servant à la montée et descente d’une douzaine d’hommes. Lorsque les hommes sont en bas, le treuil remonte alors les wagonnets remplis de schistes.

« Et ce chevalement a fait des heureux, car il permettait aux ardoisiers qui devaient remonter des blocs d’ardoise sur leur dos d’être aidé. La descente des ardoisiers jusqu’à 120 mètres se faisait par un ascenseur dont le treuil est installé au sommet du chevalement

raconte Christian Thullier, délégué de la Fondation du Patrimoine des Ardennes

Plan coupe du chevalement du Puits Saint-Quentin
A l’ombre de Saint-Brice Revue annuelle d’histoire sur Rimogne Numéro 5 Juillet 2023

La cage, pilotée de manière semi-automatique, peut atteindre une vitesse de 3,75 mètres par seconde… on est loin du système de descente par les échelles ; si la descente pouvait être relativement « rapide », les ouvriers se laissant glisser sur les échelles, la remontée pouvait prendre de 30 à 45 minutes.

« Tout a été méticuleusement calculé pour faire du Puits Saint-Quentin une réalisation ultra-moderne capable de donner le rendement maximum pour lequel elle a été prévue » Journal L’Ardennais 21 janvier 1960

L’inauguration a lieu le 4 décembre 1961. Elle est présidée par Monseigneur Marty, archevêque de Reims. Il célèbre une messe en l’église Saint-Brice de Rimogne et est assisté de trois anciens curés de Rimogne (le chanoine Chemin et les abbés Maréchal et Ledoux). Un cortège prend ensuite la direction du chevalement avec à sa tête une statue de Sainte-Barbe, sainte protectrice des mineurs, des artilleurs et des sapeurs-pompiers, spécialement créée pour l’occasion et portée par les membres de la Confrérie.

Statue de Sainte-Barbe spécialement créée pour l’inauguration du chevalement du Puits Saint-Quentin
© Loïc Delafaite

Le comte Edouard Louis de Bruce président des ardoisières, le comte Henri de Berthier gérant des ardoisières, Jacques de la Grandville, Alfred Derancourt directeur honoraire des ardoisières et Antoine Flayeux directeur des ardoisières représentent la société anonyme.

Plusieurs discours sont prononcés dont celui d’Alfred Derancourt :

« Excellence, cette Sainte-Barbe 1961 restera un jour faste entre tous dans les annales des ardoisières de Rimogne déjà presque bicentenaires. Nous inaugurons en effet aujourd’hui le Puits Saint-Quentin qui nous ouvre de nouvelles perspectives de travail et je l’espère aussi, dans l’avenir, des années de prospérité. Sainte-Barbe, patronne des ardoisiers que nous fêtons en ce moment, sera également à l’honneur et une statue que vous avez bien voulu accepter de bénir, nous rappellera, Monseigneur, l’inoubliable journée.

Je n’oublie pas tous ceux, très nombreux, qui honorent de leur présence cette belle fête ardennaise. Elle sera, j’en suis sûr, le triomphe de l’union et la promesse de faciles lendemains. »
Loïc Delafaite Mémoire de fer, mémoire des hommes

On se rend ensuite hommage aux ardoisiers tombés lors des deux conflits mondiaux devant la plaque qui leur est dédiée.

La journée s’achève par un banquet suivi d’un grand bal.

Le chevalement du Puits Saint-Quentin en 1963
© Jean Héraux
Les voies du patrimoine (l’exemple ardennais) Editions Terres Ardennaises

Les années suivantes s’avèrent difficiles :

  • mouvements sociaux, grèves en 1962
  • difficultés d’exploitation car il faut descendre de plus en plus pour trouver de bons filons
  • rendement plus faible que dans les prévisions
  • concurrence des autres ardoisières ardennaises, pour la réduire, la société anonyme rachète les puits Renaissance et Saint-Joseph de Fumay pour une somme importante
  • concurrence étrangère et arrivée sur le marché de la tuile et de nouveaux matériaux moins onéreux que l’ardoise
  • poids des charges sociales en augmentation
  • accidents

Les difficultés s’accumulent, la Société tente d’obtenir des aides financières de l’Etat ; elle contacte également les dirigeants des ardoisières d’Angers, mais ces demandes demeurent sans suite.

En janvier 1969, la Société dépose le bilan, le Tribunal de commerce de Charleville nomme un administrateur provisoire.

En 1971, le comité d’entreprise publie un communiqué dans lequel :

« il demande que le gouvernement daigne consacrer un peu de son temps à l’examen du cas particuliers des Ardennes et de la situation de l’emploi dans ce département de tout temps défavorisé ».

Le 15 juillet 1971, la société stoppe l’extraction de l’ardoise, les ouvriers sont licenciés, les machines arrêtées, le Puits fermé par des grilles et des tôles qui en bloquent l’accès.

Débute alors pour le chevalement une longue période d’abandon.

Le renouveau du chevalement du Puits Saint-Quentin

C’est à partir de l’année 2008 que l’on commence à s’intéresser au patrimoine ardoisier de Rimogne. Ainsi, après des négociations menées avec Christian Schneider, directeur général des ardoisières, la municipalité de Rimogne emmenée par Noëlle Devie signe l’achat de l’ensemble des vestiges ardoisiers de la commune pour l’euro symbolique le 14 avril 2010.

Le chevalement du Puits Saint-Quentin en piteux état
Extrait d’un panneau explicatif Maison de l’Ardoise Rimogne
© Ardennes Toujours

« Pour moi, c’est la meilleure solution. Cette préservation du patrimoine ne pouvait passer que par une collectivité » déclare Christian Schneider, ancien directeur général des ardoisières.

Une expertise technique est demandée pour connaître l’état du chevalement. Il apparaît que l’édifice est suffisamment solide pour ne pas être détruit :

« Pour le puits Saint-Quentin, l’expertise technique a tranché : le chevalement, ce que l’on appelle ici « la Tour Eiffel » des Rimognats, ne sera pas rasé« .

Journal L »Ardennais du 16 avril 2010

Tout autour, le terrain est défriché et est aménagé en parc.

« L’une de nos préoccupations, avec l’ancien maire Grégory Truong, c’était de retravailler sur le cœur du village. Le puits Saint-Quentin était géographiquement central et essentiel d’un point de vue patrimonial, il fallait qu’il redevienne un lieu de vie. »

déclare Yannick Rossato, maire de Rimogne

Le 1er janvier 2014, le jeune Mohamed Bekada se lance le défi de parcourir la France à pied afin de dresser une cartographie de sites patrimoniaux peu ou non valorisés. Lors de son passage à Rimogne le 24 novembre 2014, il a l’occasion de « visiter » le chevalement et le décrit ainsi :

« De jour, la montée n’est pas plus simple pour autant. Les marches en métal sont ravagées par la rouille, cassées, ou tout simplement absentes. Dans de telles conditions, chaque pas doit être assuré: personne n’est à l’abri d’une chute. Au fil des étages, je découvre pléthore de vestiges laissés par les anciens – débris de moteurs, outils -, mais aussi les lieux de vie de ces hommes courageux.
Le chevalement du puits Saint-Quentin est un beau patrimoine industriel à sauvegarder. Par chance, les élus de Rimogne en ont fait leur objectif. »

Extrait de Ma France méconnue Mohamed Bekara

Dès 2014, la municipalité de Rimogne en collaboration avec le Parc Naturel Régional, travaille à la mise en œuvre d’un plan paysager pour :

« faire du Puits Saint-Quentin un véritable espace de vie, convivial, en intensifiant la présence du végétal, en mettant en scène le chevalement et en y installant une plateforme multi-activités »

Extrait de Au cœur du village Bulletin municipal de la commune de Rimogne N°8 Février 2015.

Une partie de son financement est pris en charge grâce à l’aide de 1% de la construction de l’autoroute A304 passant à proximité, une aide destinée à la réalisation de projets d’aménagement paysager.

Rimogne Dépliant Parcours découverte de l’ardoise Maison de l’Ardoise

Le parc et son Puits reprennent peu à peu la place qui leur avait été retirée dans le village. Ils accueillent désormais les divers événements de Rimogne, lâcher de ballons au 14 juillet, brocantes ou bien encore la « chasse aux œufs » à Pâques. Pour l’agrémenter, des silhouettes d’ardoisiers sculptées par l’artiste ardennais Hubert Pauget sont installées aux abords du Puits Saint-Quentin où le visiteur peut suivre un chemin de présentation du passé de la fosse.

Le site préservé et aménagé, il reste à rénover le chevalement.

La réhabilitation

Le 30 août 2021, le chevalement du Puits Saint-Quentin de Rimogne est inscrit à la Fondation du Patrimoine, puis sélectionné pour la Mission Bern et le Loto du patrimoine pour la qualité de son projet et la situation de péril dans laquelle se trouvait cet édifice industriel.

« J’ai passé quelques mois à étudier différents diagnostiques autour de ce bâtiment et j’en ai parlé à la municipalité qui a accueilli ce projet de rénovation avec enthousiasme. Ensuite, tout s’est enchaîné jusqu’à cette sélection par la mission Bern qui fait qu’aujourd’hui ce chevalement est sauvé, car c’est important aussi de laisser ce patrimoine vivant et présent pour les générations futures afin qu’elles comprennent et connaissent l’histoire des ardoisiers des Ardennes et de Rimogne »

explique Christian Thullier, délégué de la Fondation du Patrimoine des Ardennes.

Le but de cette mission est la réhabilitation complète du chevalement et plus particulièrement de la toiture et de son bardage pour lui rendre son aspect originel. La plateforme du premier niveau sera transformée en point de vue sur le village ardoisier de Rimogne, complétant l’offre déjà existante du circuit des ardoisières et du Musée de l’Ardoise.

De nombreux journaux relaient les différents moyens pour effectuer des dons

« La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du Patrimoine et soutenue par le Ministère de la Culture et la FDJ (Française des Jeux), contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité. »

Mission Stéphane Bern Fondation du Patrimoine Site internet

Les sommes récoltées grâce aux jeux et tirages contribuent à la rénovation de ces monuments en péril. Pour chaque ticket vendu, qui permet au joueur de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros, 1,83 euro est reversé à la Fondation.

Mais avant tout, pour pouvoir obtenir le soutien financier de la Mission Stéphane Bern, une première somme de 15000 euros doit être collectée. Le 1er octobre 2021, la convention lançant la souscription pour la sauvegarde du Puits Saint-Quentin est signée, en présence de nombreuses personnalités dont Pierre Possémé délégué régional de la Fondation du Patrimoine. Une cagnotte est alors ouverte ; en quelques mois, la somme demandée étant acquise, la Mission Bern et la Fondation du Patrimoine peuvent débloquer les fonds.

« Le projet a bénéficié d’une partie des recettes générées par le jeu à gratter « Loto du Patrimoine ». En décembre, la Fondation du Patrimoine et le mécène Primagaz remettaient un chèque de 230 000 euros. L’Etat a apporté 133 000 euros de subvention, la région Grand-Est 50 000. Le projet a reçu 28 000 euros de dons de particuliers. L’Association des Amis de la Maison de l’ardoise a recueilli 10 000 euros en organisant des concerts, des soirées théâtre, en vendant la bière L’Ecaillon et divers objets décoratifs. »

Alexandre Blanc pour France bleu Champagne Ardenne 4 avril 2023.

Affiche pour la bière L’Ecaillon, bière spécialement créée pour le chevalement du Puits Saint-Quentin et dont 100% des bénéfices sont reversés à la rénovation
Réalisation : alicegraphiste (Alice Saintourens)

Les travaux commencent en septembre 2022 par l’assemblage d’un gigantesque échafaudage et se poursuivent jusqu’en automne de l’année suivante. Outre la réfection de la toiture en ardoise naturelle, les fenêtre et le bardage métallique du premier étage, il a fallu consolider la stabilité de l’ouvrage en raison des quatre pieds abimés.

« Je préfère le terme de réhabilitation. Parce que ce chantier a été une « mise en sécurité. On aurait pu aller plus loin mais l’objectif premier était de protéger le bâtiment. »

déclare Frédéric Denisart, architecte.

« C’est un bâtiment industriel avec son intégrité, ce n’est pas un bâtiment touristique » ajoute-t-il .

Les marches sont toujours aussi étroites et ont été refaites à l’identique. Le bardage en tôle a été reproduit comme lors de sa construction voilà soixante ans, les étroites fenêtres s’ouvrent encore en coulisses, la toiture reste faite d’ardoises.

Le Puits restauré est présenté pour la première fois aux Journées Européennes du Patrimoine les 15, 16 et 17 septembre 2023.

Le 5 décembre 2023, réception de l’ouvrage restauré

Une première inauguration a lieu le 3 mai 2024 en présence des entreprises ayant participer à la restauration, mécènes et élus de la région.

Une seconde inauguration a lieu de 22 juin 2024 où les généreux contributeurs et les Rimognats ont pu à leur tour, grimper les escaliers et admirer le travail réalisé.

Enfin, de multiples idées germent dans les têtes Rimognates pour mettre un peu plus en valeur ce « monument », idées qui pour l’instant ne sont pas réalisables, mais qui sait…. ?

Les principales :

  • visites du chevalement en complément des visites du musée de l’Ardoise mais pour le moment, le site n’est pas accessible au public pour des raisons de sécurité
  • installer un ascenseur, impliquant une remise en service du treuil central
  • restaurant avec une vue imprenable sur le territoire

Nous terminerons cet article avec ces deux citations qui résument parfaitement l’histoire, le passé et le futur de cet édifice :

« Dix ans après avoir ouvert les yeux sur ces terres ardoisières millénaires, on l’enchaîna aux affres du temps. La rouille le piqua entièrement, les vents brisèrent ses vitres, les intempéries usèrent ses ardoises. On le crut mort mais quand on écarta de sa pauvre carcasse les débris de l’oubli, on s’aperçut qu’il vivait encore… »

Loïc Delafaite , page Facebook « Rimogne, il était une fois… »

« Mes vieilles ardoises, fidèles alliées, s’en sont allées. J’ai retrouvé mes vitres et mes briques sont comme neuves. Je ne pouvais briser mes chaînes avec lesquelles on m’avait livré aux affres du temps mais à présent c’en est fini de ce chemin de croix !. »

Extrait de « Mémoire de fer, mémoire des hommes » de Loïc Delafaite

Rimogne par Simon Cocu
Les Ardoisières Numéro hors série de la revue Terres Ardennaises

Sources

Nous souhaitons remercier avant tout Loïc Delafaite pour ses conseils et la relecture de notre article avant publication.

Les ardoisières de Rimogne, Loïc Delafaite
Mémoire de fer, mémoire des hommes, Loîc Delafaite
A l’ombre de Saint-Brice N°5, Loïc Delafaite
Les voies du patrimoine (l’exemple ardennais), Editions Terres Ardennaises
Les Ardoisières, Numéro hors série de la revue Terres Ardennaises
Les Ardennes Villes et villages de notre temps, Henri Manceau
Patrimoine industriel des Ardennes Direction régionale des affaires culturelles Champagne-Ardenne 2009
Archives départementales des Ardennes
Archives du Journal L’Union
Archives du Journal L’Ardennais
Archives du Journal La Semaine des Ardennes

Site internet de la mairie de Rimogne : https://mairie-rimogne.fr/